

Cuba & Caraïbes
La Conga
y la Tumbadora
La conga, ou plus exactement tumbadora,
est un tambour cubain , à tête haute.
On pense communément qu'il proviendrait des tambours Makuta.
Bien que finalement dérivée des tambours africains
faits de troncs évidés,
la conga cubaine est conçue comme un tonneau.
Ces tambours ont probablement été fabriqués
à partir de barils récupérés.




Il existe 7 frappes de base sur une conga :
1- La basse ou paume
( son grave et feutré )
2- la touche, fantome ou pointe
( son sec et harmonique )
( les 2 alternés forment
la bascule ou " masacote ",
base de la fameuse " mano secreta "
de Tata Guines )
3- la tonique ouverte ( son médium )
4- la tonique fermée ( appuyée - muffled )
5- la claque ouverte ( son aigü )
6- la claque fermée ( son très sec )
7- la frappe 3/4
( intermédiaire entre la claque et la touche)

Ils sont utilisés, à la fois dans la musique religieuse afro-caribéenne et comme l'instrument principal de la Rumba .
Les Congas sont aujourd'hui très courants dans la musique latine, y compris la musique salsa,
le merengue, Reggaeton, ainsi que de nombreuses autres formes
de musique populaire afro-américaine.
Le joueur de conga est appelé " conguero ".
Nous pouvons observer, une gamme de sons plus étendue, qui représentent davantage
un effet sonore :
Le glissé ou frotté sonore, le jeu des ongles, du bout des doigts, du poing
ou simplement avec une baguette ...
Les Bongos

Le joueur de bongos est le Bongocerro.
A Cuba, il joue à la foi les bongos et la cloche
( ou campana ).
Principalement utilisé dans le " Changui ", le " Son " cubain, puis la " Salsa " et la " Bachata ".
Les bongos se présentent comme une petite paire de tambours, reliés entre eux par une épaisse pièce de bois.
Ils se nomment :
- Le Macho (le mâle)
C’est le plus petit et le plus aigu des deux. Il se place à gauche pour un droitier.
- La Hembra(la femelle)
C’est le plus gros et il est de plus basse sonorité. Il se place àdroite.
Les peaux étaient autrefois animales et accordées à la chaleur d’une flamme. Les instruments de facture moderne sont équipés d’une peau synthétique. Elles sont tendues au moyen d’un cerclage métallique, retenu par des tirants métalliques, qui se règlent à l’aide de clés.

Les bongos se jouent calés entre les jambes.
Le pattern ( ou motif rythmique ) de base des bongos est
le ‘Martillo’ – petit marteau – appelé aussi ‘A Caballo’ – à cheval -
Le Martillo maintient la trame rythmique, en accentuant les temps forts sur ‘le Macho’.
Le quatrième temps – ou Ponche – est marqué sur ‘la Hembra’ et soutient le phrasé du ‘Tumbao’ des Congas.
Dans un mouvement alternatif droite / gauche, la droite marque les temps et la gauche remplit les espaces, jouant en fait toutes les croches à contretemps, en alternant les positions ‘pointe’ - ‘paume’.
La sonorité très aiguë et la rapidité de mouvements inhérente à la petite taille des bongos permet au bongocerro de jouer de façon très créative et improvisée, générant une texture rythmique syncopée, sans jamais vraiment quitter le rôle de maintien et de stabilité rythmique du ‘Martillo’.
Les variations et improvisations des bongos sont appelées ‘Repiques’.
ILU AÑA - Tambours Batá & Rythmes sacrés


Orúla
( divinité de la divination et de la sagesse )



Enu de l'Iya
Chachá de l'Iyá
En forme de sablier et bi-membranophones, les batá sont toujours joués en ensemble de trois, de taille et de timbres différents:
Du plus gros au plus petit, ils sont appelés iyá, itótele et okónkolo.
" Iyá " (La Mère), la basse
(Soliste des conversations et improvisations)
" Itótele " (Le Père), le médium
(assure le contre-point mélodique, le soutient métrique et les conversations)
" Okónkolo " (Le Fils), le petit pour les tambourinaires novices
(le métronome et le gardien du temps de l'ensemble des Batàs)
Joués communément assis, ils comportent 2 surfaces de jeu :
- l' " Enú "
( "la bouche" en Yoruba)
surface large, dédiée aux frappes majeures, mélodiques, aux sons étouffés et aux touches (frappes légères)
- Le " Chachá "
est la surface plus petite, dédiée aux claques
(sons clairs et fouettés) et aux touches.
Une peau de mule ou de buffle, conviendra idéalement à monter chacune des extrémités du tambour.
" Les batá sont joués uniquement par des tambourinaires initiés qui font remonter leur lignée rituelle jusqu'aux anciens tambourinaires d'Òyó en Afrique de l'Ouest. "
Les plus prestigieux et les plus rituellement efficaces des instruments associés à la musique Lucumí sont les tambours batá.
Destinés à accompagner les cérémonies de consécration ( Santeria ), en hommage analogique au panthéon des Saints Catholiques et des Divinités de la culture Yoruba.
" Le pouvoir des batá repose sur leur capacité à parler. Comme d'autres tambours parlant d'Afrique de l'Ouest, tel le dùndún, ils sont capables d'imiter les caractéristiques tonales et rythmiques de la langue Yorùbá/Lucumí. La voix des batá consacrés leur est donnée par l'orishaAñá, qui réside à l’intérieur du tambour. Le tambour parle aux orisha et invoquent leurs pouvoirs en les appelant par leurs noms, en louant leurs attributs personnels, et en exposant la gloire de leurs exploits historiques. Le tambourinaire y parvient en imitant les formes linguistiques (phrases parlées, discours musicaux, chansons), et en imitant les qualités naturelles et humaines de l'orisha par des métaphores musicales "
( Kenneth SCHWEITZER
Music Department, Washington College, Chestertown USA )
Le répertoire traditionnel est littéralement écrit, proposant 2 approches fondamentales :
Une longue suite purement rythmique, appelée Orú Seco,
marque la célébration et la déférence
à chaque divinité ou Orisha.
Une autre plus libre, appelée Orú Cantado
où le chant aux Orishas, revêt une place centrale.
